Le ministre de l’Economie et des Finances a déclaré une réduction de 1 milliard d’euros dans le financement de Ma Prime Rénov’.
Depuis 3 semaines le gouvernement a exprimé des positions contradictoires. Le 31 Janvier, il a été annoncé que l’accès à la prime allait être simplifié.
D’après les récentes statistiques, 569 243 logements ont été rénovés en 2023, nécessitant une enveloppe budgétaire de 2.75 milliard d’euros. Cela représente une diminution de 100 000 habitations par rapport à 2022, année ou 669 890 logements ont été rénovés avec un budget d’aides de 3.1 milliards d’euros.
Pour atteindre l’objectif de 200 000 rénovations globales en 2024, le budget à été revalorisé à 5 milliards d’euros, soit une augmentation de 1.9 milliard par rapport à 2023. Cette somme s’élèvera à 4 milliards d’euros, soit une hausse de 600 millions d’euros par rapport à l’année précédente.
Trois mesures sont présentés :
1- La modification du diagnostic de performance énergétique vise à exclure 140 000 logements de moins de 40 mètres carrés du statut de passoire thermique, identifiés comme étant classés F ou G (représentant 15% de ces logements).
2- A partir de 2025, il sera interdit de mettre en location des logements classés G+, et cette interdiction sera étendue aux logements classés F à partir de 2028.
3- Les travaux de rénovation classés G seront obligatoires lors d’un changement de locataire ou d’un renouvellement de bail. Cependant, le propriétaire sera exempté de cette obligation si le locataire en place refuse de déménager pendant la durée des travaux.
L’objectif est de générer des économies atteignant 10 milliards d’euros. Initialement perçue comme une mesure négative, cette annonce souligne que : “Le gouvernement a pour objectif de faire 200 000 rénovations d’ampleur. La réalité c’est qu’avec ce budget là, nous ne pourrons réaliser que de 150 000 à 160 000 rénovations d’ampleur”, exprime le mécontentement de Pierre Maillard, président de l’entreprise Hellio.
Au-delà de la considération budgétaire, c’est principalement la complication des démarches administratives qui ralentit la progression des projets de rénovation.
Une autre illustration de cette complexité réside dans le fait que 300 millions d’euros alloués n’ont pas été dépensés l’année dernière. Selon une analyse, “Le budget de Ma Prime Rénov’ n’a pas été consommé puisque l’accès était trop complexe et que peu d’entreprises sont présentes sur le marché de la rénovation énergétique. Le problème ce n’est pas le budget, mais son fonctionnement et la capacité qu’on a à l’engager plus pleinement” analyse-t-il. Des déclarations concernant la simplification du dispositif sont attendues dans les semaines à venir.