Pierre-Marie Perrin, directeur des affaires publiques, nous en dit plus sur le contrecoup que pourraient avoir les élections législatives sur la rénovation énergétique.
Depuis deux semaines maintenant, la situation politique de la France a stoppé les projets futurs et en cours. De plus, l’Assemblée a du mal à se reconstruire. Nous ne savons pas ce qu’elle est amenée à faire dans le futur. Mais nous avons une certitude : il est dit que les différents sujets vont être conservés. Il y a eu un accord pour échanger sur les objectifs à atteindre dans le but de rendre ces projets concrets.
Pour rentrer plus en détail, la sobriété énergétique et les aides à mettre à disposition pour rénover différents logements étaient les deux principaux sujets sur lesquels les députés échangeaient. Le nucléaire était le sujet le plus prédominant. Le second sujet à traiter était plus axé sur la transition énergétique tout en perpétuant les dispositifs déjà mis en place.
Les sujets accordés
Des décrets seront bientôt publiés pour nous tenir informés du déroulement des activités. Le directeur des affaires publiques cite directement les taux d’écrêtement en indiquant que les aides ne dépasseront pas les 90 % pour les ménages très modestes qui souhaitent procéder à de grandes rénovations.
Prenons l’exemple de l’aide de Ma Prime Rénov’. Le montant total attribué ne dépassera pas les 100 %. Cependant, la possibilité d’avoir 100 % du montant TTC pour financer les travaux des foyers à revenus très modestes reste une possibilité. À propos des ménages modestes, 90 % TTC leur sont accordés au lieu de 80 %. Pour les ménages intermédiaires, 80 % au lieu de 60 % et pour les ménages aisés, 50 % au lieu de 40 %.
Suite à ces accords, tous les types de ménages seront couverts à partir du 1er janvier 2025.
Six mois se sont passés et certaines décisions ont changées. Les députés essaient de rendre les aides plus stables et claires de manière à ce que chacun s’y retrouve. La majorité des personnes ont déjà installé d’autres systèmes de chauffage ou d’eau chaude sanitaire, pour faire monter petit à petit le DPE de leurs logements. C’est ce qu’on appelle des mono gestes. Ces personnes n’ont pas la nécessité de tout changer en même temps. Changer au fur et à mesure ses moyens de consommation est possible. Cette technique vous permettra de ne pas dépenser une grosse somme d’argent d’un coup.
Le marché de la rénovation énergétique et les positions prises
Selon les résultats de l’Anah (Agence Nationale de l’Habitat), les chiffres sont décroissants. Du côté de Mon Accompagnateur Rénov’, les délais d’instructions sont plus longs. Concernant l’aide CEE, ils ne veulent pas indiquer les différents tarifs tant qu’ils ne sont pas au courant des choix des députés. Ils possédaient deux mois pour faire part de leur positionnement. Cette période a été repoussée.
Le sujet des copropriétés a été abordé. Selon Pierre-Marie Perrin, il y a 500 000 copropriétés en France. La majorité d’entre elles ne sont pas rénovées. Il fallait donc apporter un regard neuf à ces immeubles qui devaient se faire rénover énergétiquement. Ce genre de transformation est délicat puisqu’elle se fait dans un temps plus prolongé que d’autres types de rénovation. De plus, les démarches sont plus longues à faire puisqu’il faut l’accord des copropriétaires et des syndics.
Afin d’avoir l’accord de toutes les parties, une bonification sera reversée lors d’un contrat de performance énergétique. Cette bonification permettra aux affaires publiques de suivre les différentes consommations énergétiques, de bonifier les travaux et les aides.
Afin que vous puissiez accéder aux différentes étapes de la transformation énergétique de votre logement, il est possible d’établir un contrat sur le long terme tout en mettant en œuvre essentiellement des travaux par gestes. Passer à une rénovation globale geste par geste dure environ 4 à 5 ans.
C’est-à-dire qu’un acteur comme Hellio pourrait très bien dire à un ménage modeste ou très modeste « Je vais porter votre reste à charge, et pendant 5 à 7 ans, je vais me rémunérer sur les économies d’énergie qui auront été réalisées grâce au travaux ».
Pierre-Marie Perrin, directeur des affaires publiques
L’Ademe (Agence de la Transition Écologique) souhaite mettre en place un opérateur permettant aux personnes de voir leurs économies réalisées une fois tous leurs travaux terminés. Ce service est responsable des économies d’énergie des projets. Il est également possible de réaliser les restes à charge sur plusieurs années afin de savoir à quel moment les ménages pourront commencer à économiser.
Les aides de l’État nous permettent de savoir combien d’argent sur le coût total des travaux sera économisé. Mais le sujet de l’amortissement des travaux n’est jamais le principal sujet. Pourtant, il est important de penser au futur lors de la rénovation d’un logement. L’idée est de savoir en combien d’années sont amortis tous les financements et au bout de combien de temps vous commencerez à pouvoir constater des économies sur vos factures d’énergie. Cela est un retour sur investissement. Et ce type de suivi fait partie des idées que pourraient apporter Pierre-Marie Perrin et son équipe.